L’Agence ECOFIN relate un rapport de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) qui vient de paraître. Face à la nécessité d’inclusion numérique en Afrique, le rapport de l’IUT comptabilise que 37% de la population africaine utilise internet en 2023. Même si le taux semble faible, l’analyse des données montre une progression constante depuis 10 ans sur le continent. En 2013, le taux était de 16%, 25% en 2016 et donc 37% en 2023. L’amélioration de la connectivité est manifeste même si les chiffres sont encore assez éloignés du taux de la moyenne mondiale qui se situe autour de 67% pour la même année.
Le manque d’infrastructures et la cherté des prix d’accès à l’internet en Afrique subsaharienne restent des défis à relever. LE MONDE relève que le prix des données mobiles dans la région est parmi les plus chers au monde. D’après le Worldwide Mobile Data Pricing, en valeur absolue, le coût moyen du gigaoctet atteint 4,47 dollars en Afrique Subsaharienne contre 2,72 en Europe de l’Ouest. Le Togo, la Namibie ou le Botswana sont les 3 pays africains figurants parmi les records mondiaux des tarifs les plus élevés. Mais depuis quelques années la situation s’est arrangée sachant que le prix moyen du gigaoctet en Afrique se situait à 6,44 dollars en 2021.
Les améliorations techniques à venir vont réellement booster les chiffres et ouvrir de nouveaux horizons pour plusieurs secteurs économiques. L’enjeu est immense pour l’Afrique car l’accès à internet a un fort impact sur la réduction de la pauvreté et la création d’emplois.
Par Fode Kone