ABOLITION DE LA PEINE DE MORT HÉRITÉE DE LA COLONISATION DANS UN PAYS AFRICAIN

Selon l’ONG Amnesty International, seuls 56 pays dans le monde maintiennent la peine de mort dans leurs textes de loi. Une étude réalisée par l’Agence Française de développement (AFD) confirme que l’Afrique est devenue en quelques années leader de l’abolition de ce châtiment. AFRICANEWS révèle qu’un nouvel état africain, le Zimbabwe, vient d’officialiser la fin de cette pratique.

Dernier pays africain à le faire après la Sierra Leone en 2021, l’arrêt de cette sentence héritée de l’époque coloniale britannique, a été approuvée après de longs mois d’échanges et de délibérations. Cette décision du gouvernement zimbabwéen a été saluée par la communauté internationale et marque un tournant majeur dans l’histoire judiciaire du pays. Dans un communiqué officiel, le gouvernement a exprimé sa volonté de trouver un juste équilibre entre la punition des crimes et le respect des droits de l’Homme. 

En Afrique, aucun pays n’avait aboli ce châtiment il y a 40 ans. En comparaison, selon l’AFD, au 1er janvier 2022, malgré certaines résistances, 23 États sur les 55 membres de l’Union africaine ont aboli la peine de mort en droit. 

JEUNE AFRIQUE nous apprend que la peine capitale est encore inscrite dans le code pénal d’une trentaine de pays africains comme l’Éthiopie, le Nigéria ou la RDC, mais dans les faits, elle n’est plus appliquée en étant commuée en condamnation à perpétuité. Sur 54 pays africains, 43 n’ont plus signé d’ordre d’exécution de peine de mort depuis 2010.

Pour le Zimbabwé, la dernière peine de mort exécutée remonte à 2005. Le président en exercice, Emmerson Mnangagwa, lui-même ancien condamné à mort lors de la lutte pour l’indépendance, a joué un rôle central dans cette décision considérée comme historique.

Par Tisha Campbell