Au Nigeria, suite aux réformes mises en place par le gouvernement du président Bola Tinubu, des manifestations populaires se multiplient dans les rues depuis plusieurs semaines. Les affrontements entre ces mouvements pacifiques contre la vie chère et les forces de l’ordre ont causés plusieurs dizaines de morts et, selon FRANCE INFO, près d’un millier de manifestants ont été arrêtées. Parmi ces personnes, 76 ont été inculpées de trahison, troubles à l’ordre public et mutinerie et risquent la peine de mort toujours en vigueur dans le pays. D’après AFRICANEWS, 29 des personnes inculpées sont des mineurs âgés de 14 à 17 ans.
Lors de leur comparution ce vendredi 1er novembre, les jeunes se sont effondrés en plein tribunal à la lecture de l’acte d’accusation. La peine de mort qu’ils encourent a été introduite au Nigéria dans les années 70, mais aucune exécution n’a été enregistrée depuis 2016. AMNESTY INTERNATIONAL relève qu’en 1997, un délinquant mineur de 17 ans a été exécuté suite à un vol à main armée perpétré à l’âge de 15 ans.
Concernant la répression des manifestations, l’ONG internationale dénonce les arrestations et la violence excessive à l’encontre des manifestants. Selon FRANCE INFO, le Nigeria traverse une grave crise économique avec une inflation galopante sur les produits de première nécessité. Les mobilisations visent à forcer le gouvernement à stopper les réformes engagées et « mettre fin à la souffrance et à la faim », comme exprimé dans les slogans déployés lors des événements.
Par Inteuch Mac