Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, relance le débat sur les réparations financières pour les victimes de l’esclavage en Afrique et demande un débat sur le sujet.
RFI a rapporté cette information suite à une série de publications du chef d’État sur Twitter dans lesquelles on pouvait lire notamment : “Il est temps que l’Afrique – dont 20 millions de fils et de filles ont vu leur liberté réduite et ont été vendus comme esclaves – reçoivent également des réparations” ou encore “Il est maintenant temps de relancer et d’intensifier les discussions sur les réparations pour l’Afrique. Le moment est venu depuis longtemps”.
Anadolu Agency a précisé que ces tweets faisaient suite aux propos que Nana Akufo-Addo avaient tenus lors d’un sommet organisé conjointement par la Commission de l’Union Africaine, le fonds africain pour la justice traditionnelle, l’Institut afro-américain et Global Bank, avec le financement de la Fondation John D. et Catherine T. MacArthur. Le président avait ainsi déclaré que “Les effets de la traite des esclaves sont dévastateurs pour le continent et la diaspora et que toute la période de l’esclavage a retardé le progrès économique, culturel et psychologique de l’Afrique (…) l’ensemble du continent africain mérite des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves pour les crimes et les dommages que cette traite a causés à la population, à la psyché, à l’image et au caractère des Africains du monde entier.”
D’après le journal ghanéen Graphic, le Président Akufo-Addo a aussi déclaré lors de ce sommet que la communauté des Caraïbes avait pris la tête du débat sur les réparations et a donc exhorté l’UA à s’engager avec les africains de la diaspora et à “former un front uni pour faire avancer la cause des réparations”.
Par Binta Sow