À Paris, plusieurs associations qui viennent en aide aux migrants depuis des années déplorent “l’inégalité de traitement” qu’elles observent entre les migrants en fonction de leur pays d’origine.
Selon ses associations, parmi lesquelles Utopia 56, l’Armée du Salut ou encore Solidarité Migrants Wilson, si la “mobilisation” qui s’est mise en place “depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie est salutaire”, ces dernières déplorent néanmoins que cette protection n’ait pas été systématiquement mise en place “pour protéger les personnes fuyant massivement des conflits armés par la passé (Syrie, Afghanistan, Lybie, …)”.
L’association Utopia 56 a déclaré dans un communiqué mi-mars que “Pour l’arrivée des personnes d’Ukraine, de nombreux dispositifs et outils ont pu être mis en place en seulement quelques jours : plateforme d’hébergement citoyen, ouverture de nouveaux dispositifs d’hébergement, bureau d’accueil, gratuité des transports en commun, couverture maladie instantanée… Nous saluons la mise en place de ces mesures (…) Les autres, autours de 100 000 personnes par an demandant l’asile en France, sont toujours vouées à l’errance, la violence et la rue à leur arrivée”.
Selon le rapport d’enquête “Les oubliés du droit d’asile” publié en février 2022 et réalisé par neuf associations auprès de plusieurs centaines de migrants accueillis dans des centres d’accueil de la région parisienne, 96% des personnes exilées interrogées avaient affirmé avoir déjà dormi à la rue ou en squat à leur arrivée en France, et 80% avaient déclaré n’avoir aucune ressource.
Par Phil D.