La plainte d’une adolescente d’origine camerounaise grièvement blessée lors d’une chute dans son collège de Chambéry en décembre et qui s’était dite victime d’une agression raciste, a été classée sans suite, a annoncé le procureur de la République.
L’élève s’était grièvement blessée au visage en chutant dans la cour de l’établissement privé, sous contrat avec l’Éducation nationale. Sa mère avait dénoncé une agression par le biais d’un texte devenu viral sur internet, elle écrivait que “depuis la rentrée”, sa fille subissait “des violences verbales racistes et même physiques” qui seraient à l’origine des faits. Elle avait porté plainte.
L’affaire avait enflammé les réseaux sociaux et le directeur du collège, qui avait reçu des “menaces de mort”, avait alors été placé “sous protection policière”, selon son avocat.
Lors d’une intervention dans l’émission Touche pas à mon poste sur C8, Me Mourad Battikh, avocat de la famille, avait évoqué plusieurs épisodes sur “deux-trois mois” attestant que l’adolescente, d’origine camerounaise, avait vécu “graduellement (…) un harcèlement”. L’avocat avait surtout évoqué un incident en novembre où la collégienne avait été “molestée, on lui entre la tête dans un casier en la traitant de ‘grosse baleine noire'”.
La plainte a été réfutée “fermement” par le procureur, qui s’appuyait sur “plusieurs témoignages” affirmant que l’adolescente était à ce moment-là “seule” à l’endroit où elle se trouvait dans la cour.
L’avocat de la collégienne a affirmé qu’une élève témoin de la scène n’avait “pas été auditionnée”, critiquant le parquet qui voudrait “démontrer une seule thèse, celle d’Anna-Chloé tombant d’elle-même sur un banc”.
Par Binta Sow