Le volcan Nyiragongo, entré en éruption ce samedi 22 mai, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), n’a plus été surveillé depuis sept mois, faute de financements pour soutenir l’Observatoire de volcanologie locale.
Cinq personnes ont été retrouvées mortes et plus de 150 enfants ont été séparés de leurs familles ainsi que portés disparus.
Interrogé sur la soudaineté de l’éruption, Kasereka Mahinda, Directeur de l’Observatoire volcanique de Goma a expliqué qu’”un projet de financement de la Banque Mondiale s’est arrêté en juin (…) à partir d’octobre, nous n’avons plus eu d’internet jusqu’en avril”.
“Pendant tout ce temps, nous n’avions pas de données en temps réel, il n’y avait pas de frais de fonctionnement”, a-t-il poursuivi, le budget de Kinshasa “ne nous arrivait pas”.
C’est avec l’aide d’un partenariat américain que l’Observatoire volcanique de Goma a pu récupérer en mai, de nouvelles données et de nouveau signaux d’alertes.
“Nous avons compris qu’il fallait suivre la situation avec attention », avant d’être « malheureusement surpris par l’éruption de samedi soir,” a annoncé le directeur de cet organisme.
La précédente éruption majeure du Nyiragongo remonte au 17 janvier 2002. Elle avait causé la mort de plus de 250 personnes.
L’éruption la plus meurtrière reste celle du 10 janvier 1977. Les parois du cratère se sont fracturées et la lave a rapidement submergé les villages voisins, tuant au moins 600 personnes.
Par Dalinie Mvemba