Les institutions dépendant de l’Église catholique d’#Haïti ont annoncé un “arrêt de travail”, en signe de protestation contre l’insécurité dans le pays. Dimanche dernier, dix personnes, dont sept religieux, ont été enlevées près de la capitale Port-au-Prince.
“Pour protester contre les mauvais actes dans le pays”, l’Église demande aux “institutions catholiques”, notamment les écoles et les universités, “d’observer un arrêt de travail” le 15 avril, a annoncé la Conférence des évêques haïtiens. “Les bandits qui agissent en toute quiétude semblent avoir plus de pouvoirs que l’État et la police”, ont regretté les responsables religieux, affirmant que “même les enfants ne sont pas épargnés par les enlèvements (…) Jeudi, des messes seront célébrées pour demander à Dieu de changer Haïti”, ont-ils ajouté.
D’après le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, les enlèvements sont en constante augmentation. On observe une augmentation de plus de 200 % entre janvier et mai 2020, selon le rapport de septembre dernier. Le gang “400 mawozo”, responsable du kidnapping, réclamerait un million de dollars de rançon.
Le Président Jovenel Moïse a promis de ne pas “baisser les bras face au fléau des enlèvements en Haïti”.
Dalinie Mvemba