POLICE FRANÇAISE ET CITOYENS, UNE LOI FIXE UN CADRE

En France, après des mois de polémiques, et même de contestation autour de la proposition de loi sur la “loi sécurité globale”, le texte a finalement été voté par le Parlement.

Sujet de nombreuses critiques, l’Article 24 du projet de loi a été réécrit. Il ne s’agit plus de sanctionner la diffusion des images de gendarmes à des fins malveillantes, mais uniquement la provocation à l’identification dans le but de porter atteinte aux forces de l’ordre ou à leur famille. Ce délit sera puni de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Ces dernières années, le sujet des violences policières a pris une ampleur médiatique de plus en plus grande, révélant aux yeux de tous la gravité de la situation. Plus récemment, c’est la vidéo de Michel Zecler, frappé par des policiers, qui a déclenché une indignation très large.

Dénoncées par les organisations de journalistes, mais largement soutenues par les syndicats de policiers, les images des caméras piétonnes ne pourront finalement pas être diffusées dans les médias. Pour les drones, pas de reconnaissance faciale autorisée, et leur utilisation est limitée à certaines situations afin de ne pas alimenter une guerre d’images.

L’essentiel du texte repose sur les Polices municipales, leurs missions sont renforcées. Les policiers municipaux vont pouvoir contrôler et verbaliser la population, ils seront plus étroitement contrôlés et sanctionnés en cas de dérapage. L’expérimentation durera cinq ans, selon le communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur.

Dalinie Mvemba