LE RACISME S’INVITE SUR LE FRONT UKRAINIEN

L’Union Africaine a réagi officiellement suite au calvaire pour les Africains, fuyant les combats en Ukraine, qui sont maltraités par des agents de sécurité, empêchés de monter dans les trains et les bus rejoignant les frontière, et qui se voient bloqués au passage de frontière, notamment avec la Pologne.

Macky Sall, le président du Sénégal et de l’Union Africaine, et Moussa Faki, président de la Commission, ont rappelé que “toute personne a le droit de franchir les frontières pendant un conflit et devait bénéficier des mêmes droits quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale”.

Suite aux différentes images qui illustrent le traitement réservé aux Africains aux frontières pendant que les Blancs sont autorisés à passer, l’Union Africaine a précisé “qu’il s’agit d’un traitement différent inacceptable, choquant et raciste qui viole le droit international”.

Des étudiants ont indiqué que les gardes ukrainiens ont justifié leur refoulement par des instructions de leurs homologues polonais, qui leur auraient dit “qu’il n’y avait plus de place pour les migrants”.

La porte-parole des gardes-frontières polonais a fermement démenti toute discrimination, “Je ne sais pas ce qui se passe du côté ukrainien, mais nous admettons tout le monde quelle que soit la nationalité. Un deuxième communiqué polonais a confirmé qu’aucun visa n’était requis, que les cartes d’identité ou passeports, même périmés, étaient acceptés.

Un responsable des gardes-frontières ukrainiens a également démenti ces informations en déclarant “Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, ces personnes ont peut-être été refoulées parce qu’elles essayaient de griller la priorité dans la file d’attente.”

Face à la difficulté de rentrer en Pologne, la plupart des Africains cherchent désormais à fuir par la Roumanie, la Hongrie, ou la Slovaquie.

Par Kady Kane