INDIGNATION AU BURKINA FASO

Selon l’AFP, l’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a quitté Ouagadougou ce 10 juillet, après un séjour de trois jours afin d’assister à une rencontre d’anciens chefs de l’État avec le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, actuel dirigeant du Burkina Faso.

France 24 parle d’une vive polémique autour du retour de Compaoré pour la première depuis huit ans. Condamné par contumace en avril dernier à la prison à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat de Thomas Sankara, l’ancien président a pu participer à la rencontre et repartir en Côte d’Ivoire sans être inquiété.

Pour le Journal de l’Afrique, il s’agit d’un un pied de nez aux familles des victimes. Le réseau international justice pour Sankara a déclaré que « Le pouvoir issu d’un coup d’État militaire, dont la légitimité apparait fragile (…) affiche ainsi clairement son mépris pour la justice de son pays ».Le Point Afrique rapporte que la venue de Blaise Compaoré en tant que participant à une réflexion sur la « réconciliation nationale » a enregistré un sérieux couac et rien ne dit que cela va aller en s’améliorant. Sa présence a occupé les débats les plus intenses dans les rues de la capitale burkinabé, plus que les préparatifs de la fête de l’Aïd-el-Kébir, également appelée Tabaski, qui se déroulait dans un contexte d’inflation sur fond de crise humanitaire avec près de 2 millions de personnes déplacées internes au Burkina.

Par Binta Sow