CINQ FEMMES MÉTISSES OBTIENNENT LA CONDAMNATION D’UN ÉTAT POUR CRIME CONTRE L’HUMANITÉ

Selon un article du COURRIER INTERNATIONAL, des milliers d’enfants nés d’un père belge et d’une mère congolaise ont été arrachés à leurs familles pendant la période coloniale. Le site de la RTBF explique que cinq femmes métisses, Léa Tavares Mujinga, Monique Bitu Bingi, Noëlle Verbeken, Simone Ngalula et Marie-José Loshi, qui avaient toutes moins de 5 ans à l’époque, ont porté plainte contre le gouvernement belge pour enlèvement et placement forcé. Durant la période coloniale, la Belgique considérait les enfants métis comme une menace contre la suprématie blanche. Ces enfants étaient donc placés dans des institutions loin de leurs familles.

D’après le journal 20 MINUTES, après un jugement prononcé en 2021 invoquant la prescription des faits, la cour d’appel de Bruxelles a renversé ce verdict et condamné l’Etat belge pour cette politique raciale relevant du crime contre l’humanité. Les plaignantes se sont dites soulagées d’un combat qu’elle mène depuis de longues années et se sont félicitées d’une décision « historique ». La Belgique est condamnée à verser un préjudice moral évalué à hauteur de 50 000 euros pour chacune des plaignantes.

C’est la première fois de l’histoire qu’un état colonial est condamné pour un crime commis durant la colonisation. Ce procès, avec la victoire obtenue par les plaignantes, est le premier en Belgique à révéler les agissements du gouvernement belge dans les anciennes colonies.

Par Ray Vaulté