La politique foncière historique de l’Afrique du Sud empêchait les personnes noires d’acheter des terres. Par conséquent, aujourd’hui la majorité des terres agricoles du pays sont entre les mains d’une minorité blanche. La nouvelle loi promulguée par le gouvernement Ramaphosa a créé la polémique (voir article du 3/02/2025) et provoqué des commentaires affirmant qu’un génocide blanc a lieu dans le pays. D’après le COURRIER INTERNATIONAL, une juge sud-africaine a qualifié d’imaginaire cette théorie. Appelé à statuer sur la légalité d’un don de 2 millions d’euros fait à une organisation suprémaciste prétendant lutter contre le massacre des blancs, le tribunal a bloqué ce legs « contraire à l’ordre public ».
Selon LE MONDE AFRIQUE, la notion de génocide blanc agitée par certains groupes fait référence à l’idée que les fermiers blancs seraient victimes de meurtres violents dans des proportions supérieures au reste de la population. Cette idée a été publiquement relayée par le président américain Donald Trump ainsi qu’Elon Musk. D’après le JDD, l’administration Trump a entamé un processus permettant à tout fermier sud-africain se sentant menacé d’être « invité aux États-Unis d’Amérique avec un chemin rapide vers la citoyenneté ». Le quotidien économique BUSINESS DAY indique que la décision de la juge de la Haute Cour du tribunal du Cap Occidental, révèle la désinformation qui sévit sur le sujet.
Selon TV5 MONDE, 30 ans après l’Apartheid, l’Afrique du Sud reste l’un des pays les plus inégalitaire au monde, avec la question de la propriété comme souci majeur et controversé depuis de longues années. La nouvelle loi promulguée par le gouvernement tente d’apporter une réponse et réduire ces inégalités.
Par Sandy Matongue