Dans un récent rapport rendu par l’Agence Internationale de l’Energie, les spécialistes ont souligné l’explosion des échanges des minerais dits “critiques” depuis 20 ans. D’après la revue ALTERNATIVES ECONOMIQUES, l’Afrique subsaharienne, qui d’après le Fonds Monétaire International (FMI), abrite 30% des minerais critiques mondiaux, devrait profiter de la demande mondiale et augmenter son PIB. Les chiffres relevés par l’organisme international prévoit une augmentation de 12% d’ici à 2050. Ce boom des minerais critiques devrait compenser le recul de la demande en terme de rente pétrolière.
Selon le magazine CHALLENGES, les révolutions numériques et écologiques, et donc la transition énergétiques, reposent sur ces matières premières que l’on trouve dans tous nos objets du quotidien : smartphones, ordinateurs, batteries de véhicules électriques, panneaux photovoltaïques, etc. Pour le lithium, le cobalt et le cuivre, la demande mondiale devrait être multipliée par 4 d’ici à 2030.
LES ECHOS indiquent que les pays du continent ne veulent plus se contenter d’exporter les matières premières mais réfléchissent à la transformation locale. D’après l’AGENCE ECOFIN, à titre d’exemple en matière de développement d’une industrie locale de transformation de minerais, l’Indonésie reste un modèle à suivre. Le pays qui héberge 42% des réserves mondiales de nickel, a profité de décisions politiques favorables pour tripler les investissements locaux entre 2019 et 2022 pour devenir aujourd’hui un géant de la transformation du nickel. L’immensité du potentiel minéral de l’Afrique subsaharienne lui confère un rôle important et décisif dans la transition énergétique et pour son propre développement, à condition d’investir le stade de la transformation.
Par Marie Gaulade