Alors que le journal L’HUMANITÉ confirme que l’année 2024 sera l’année la plus chaude avec les phénomènes météorologiques extrêmes déjà vécus au mois de novembre, selon LE MONDE, de plus en plus de scientifiques décident de s’engager dans l’action pour alerter l’opinion. Le groupe de désobéissance civile appelé “Scientifiques en rébellion” (scientist rebellion) estime qu’il est temps d’agir, sortir des labos et de la neutralité de la science. La branche française qui compte 500 membres de toutes disciplines vient de sortir un manifeste avec le mot d’ordre « agir avant qu’il ne soit trop tard ». Ils estiment que « nombre de recherches ont joué et continuent de jouer un rôle particulièrement néfaste dans la dégradation du vivant sur Terre ». Pour eux, « être scientifique, c’est aussi porter la responsabilité collective d’une réflexion sur ces conséquences » en utilisant l’action pour sensibiliser.
Le 6 décembre dernier, cinq des membres du collectif ont comparu à la barre du tribunal correctionnel du Havre pour avoir bloqué le port de la ville en barrage à la construction d’un nouveau terminal au profit de TotalEnergies. Selon LIBERATION, lors de cette audience, les prévenus ont jugé que c’est leur façon d’agir « face aux dirigeants politiques et économiques qui ignorent l’urgence du réchauffement climatique ».
Le groupe Swiss Re, référence en ce qui concerne les assurances, a estimé que les catastrophes naturelles de 2024 liées au réchauffement climatiques ont causé des pertes économiques à hauteur de 310 milliards de dollars dans le monde. Joint par l’AFP, le climatologue Robert Vautard a ajouté qu’il faudra se poser de sérieuses questions si « les températures ne redescendent pas plus franchement en 2025 ».
Par Mohamed Ba