Au moment où FRANCE INFO révèle que le président Macron reconnait un massacre commis par la France au Sénégal dans le camp de Thiaroye, LE FIGARO nous apprend que les présidents sénégalais Bassirou Diomaye Faye et tchadien Mahamat Idriss Déby Itno réclament le départ des forces militaires françaises présentes dans leur pays.
Quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre des affaires étrangères français Jean-Noël Barrot, son homologue tchadien, Abderaman Koulamallah a annoncé dans un communiqué que le gouvernement a pris la décision « de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française ». RFI indique que le ministre a fait savoir que la France reste un partenaire essentiel et que cet acte ne marque en aucun cas une rupture.
De son côté, le Sénégal appelle également à sa souveraineté en demandant le départ des militaires français du territoire. Selon BFMTV, le dirigeant à la tête du pays de la Teranga a indiqué que la présence de militaires français est en contradiction avec leur volonté d’indépendance. Dans un entretien accordé au journal LE MONDE, Bassirou Diomaye Faye a fait savoir que des accords militaires existent entre son pays et la Chine, les États-Unis ou la Turquie, sans que ces pays ne possèdent de base militaire sur place. Il juge que « ce n’est pas parce que les Français sont là depuis la période de l’esclavage qu’il est impossible de faire autrement », sans pour autant remettre en cause les bonnes relations diplomatiques avec la France.
Le président sénégalais rappelle que ce sont près de 350 militaires français qui sont encore présents au Sénégal suite à un traité signé en 1974 entre les deux pays à titre de prévention. FRANCE INFO indique que le Tchad est le dernier pays sahélien à abriter des forces françaises à hauteur de près de 1000 soldats dans le pays.
Par Tisha Campbell