Principal artisan de la chute du président Ibrahim Boubacar Keita en 2020, Choguel Kokalla Maïga était devenu un soutien du gouvernement militaire en place au pouvoir. Nommé Premier ministre en 2021, il est l’un des rares civils du gouvernement. Selon le journal L’OPINION, la détérioration de ses relations avec le président Assimi Goïta a conduit ce dernier à mettre précipitamment fin à son mandat. BBC AFRIQUE indique qu’il y a quelques jours, le Premier ministre avait manifesté publiquement ses relations tendus avec les autorités de transition.
Les causes de ces tensions sont diverses et lors de son intervention il a aussi confié que la transition a été reportée « sine die sans débat au sein du gouvernement » et c’est « à la télé que les ministres ont appris que les élections étaient reportées ». A la suite de ces critiques, la réponse du gouvernement a été radicale. Par un décret présidentiel lu à la télévision nationale, les autorités en charge ont mis « fin aux fonctions du premier ministre et des membres du gouvernement ».
Plusieurs fois ministre et ancien candidat à la présidentiel, Choguel Kokalla Maïga était une sorte de caution pour le pouvoir transitoire en place. Le journal LA CROIX indique que son limogeage crée une incertitude supplémentaire dans un contexte déjà trouble où les élections prévues pour février 2025 ont été à nouveau repoussées sans précision d’une nouvelle échéance.
Par Thiébaud Méocilé