Après avoir dissout l’assemblée pour provoquer des élections législatives anticipées (voir notre article du 13 septembre), les sénégalais se sont rendus dans les urnes ce dimanche 17 novembre. RFI rappelle que plus de 7 millions d’électeurs étaient appelés dans les bureaux de vote dans un contexte économique difficile et politiquement tendu. Selon LE FIGARO, à la fermeture des bureaux de vote, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, porte parole du gouvernement, a rendu hommage, sur la chaine TFM, « au peuple sénégalais pour la large victoire qu’il a donnée au pastef », le parti gouvernemental.
Ce scrutin, qui opposait principalement Ousmane Sonko, tête de liste du parti au pouvoir, à l’ex-président Macky Sall, était une sorte de “remake” de la présidentielle de mars dernier, d’après LE COURRIER INTERNATIONAL. Considéré comme un premier test électoral pour le parti au pouvoir, les résultats provisoires annoncés au fur et à mesure, placent le pastef en tête de liste dans une grande majorité de centres de vote. Les médias locaux annoncent un taux de participation supérieur aux législatives de 2022 mais plus faible que les dernières présidentielles.
Au sortir de la journée et à l’évocation des résultats partiels, les principaux opposants ont félicité les vainqueurs. Seule la coalition “Takku Wallu Sénégal” de l’ancien président Macky Sall a apporté une fausse note à ce concert, dénonçant dans un communiqué officielle, une « fraude massive organisée par le pastef ».
Par Marie Gaulade