UN RAPPORT SOULIGNE LE RECUL DE LA BONNE GOUVERNANCE SUR LE CONTINENT AFRICAIN

Tous les deux ans, la Fondation Mo Ibrahim publie un document qui mesure l’état de gouvernance des pays du continent. Appelé “Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique” (IIAG), l’édition 2024 du rapport vient de paraître. LA TRIBUNE DE GENEVE relève que, d’après les analyses, la gouvernance en Afrique a cessé de progresser lors de la dernière décennie. Mo Ibrahim, président de la fondation qui porte son nom, a déclaré à l’AFP que « l’Afrique a fait de grands progrès au cours des premières années de ce siècle mais sur les dix dernières années, nous avons constaté très peu de progrès et sur les cinq dernières années, la situation a commencé à stagner et même à se dégrader dans certains cas ».

D’après la DEUTSCHE WELLE, c’est l’Afrique de l’Ouest touchée par de nombreux coups d’état qui “plombe” le bilan global. Dans la période 2014-2023, des progrès de gouvernance sont remarqués dans 33 pays ; a contrario, la situation s’aggrave dans les 21 autres. Les Seychelles prennent la première place, autrefois occupée par l’Île Maurice, grâce aux améliorations notables dans plusieurs domaines majeurs. La fondation Mo Ibrahim définit la gouvernance comme l’accès à des biens et services publics dans les domaines politique, social et économiques fournit par l’état à ses citoyens.

Le rapport 2024 souligne que le poids de la dette est un réel fardeau qui empêche les gouvernements de se développer et pallier au manque d’infrastructures ou pour s’occuper davantage de la santé et de l’éducation, secteurs importants de l’indice IIAG. Créateur de Celtel et connu pour sa parole acerbe et sa lutte contre la corruption, Mo Ibrahim révèle des motifs d’espoir dans la jeunesse africaine qui est mieux informée, plus entreprenante et avide de changement.

Par Ray Vaulté