L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUCDC) s’est alarmée récemment sur le trafic illicite des produits médicaux en Afrique. BFMTV révèle aujourd’hui les résultats d’une étude publiée dans la revue “Journal of Pharmaceutical Policy and Practice” et relayée par THE GUARDIAN. Selon les chercheurs, un médicament sur cinq distribué en Afrique pourrait être non conforme ou même contrefait.
Le problème est préoccupant depuis un certain temps et la création en 2021 de l’Agence Africaine du Médicament (AAM) représentait une véritable étape pour commencer à l’éradiquer. Outre la souveraineté vaccinale (voir notre article du 20 juin 2024), les ministres de la santé africains et l’OMS (organisation mondiale de la santé) font de ces différentes opérations un enjeu de santé publique mais aussi économique. Le trafic de faux médicaments est un marché juteux. Selon LE POINT, le chiffre d’affaires du trafic de médicaments falsifiés est passé de 75 milliards de dollars en 2010, à 200 milliards en 2014 ; deux fois plus que le trafic de drogue.
Des chercheurs éthiopiens ont compilé une vingtaine d’études sur les dix dernières années pour conclure que sur 7.500 échantillons de médicaments analysés, plus de 1.600 ne passaient pas au moins l’un des tests de qualité effectués.
En 2023, l’ONUCDC a indiqué que chaque année, les médicaments contrefaits et de mauvaise qualité entraînent la mort de près de 500.000 personnes en Afrique subsaharienne.
Par Sandy Matongue