D’après l’Organisation Internationale du Travail (OIT), près de 23 millions d’étrangers principalement originaires d’Afrique et d’Asie travaillaient dans le moyen orient en 2017. Comme le souligne la BBC dans une enquête, la région est fréquemment critiquée pour son traitement des travailleurs migrants.
LE MONDE AFRIQUE nous apprend qu’un groupe de femmes originaires du Kenya a décidé de dénoncer ces pratiques devant la justice. Victimes d’abus durant leur séjour professionnel dans le moyen orient et s’estimant abandonnées par leur gouvernement, douze femmes kenyanes ont fait appel à la justice de leur pays. Ces femmes, anciennes employées domestiques dans le golfe, dénoncent l’esclavage moderne qui sévit dans la région à l’égard des femmes immigrées venant d’Afrique. Le procès en cours est le premier du genre au Kenya. Ces travailleuses portent plainte contre les autorités kenyanes qui ne les ont pas informées, ni protégées des risques encourus. Certains témoignages affirment que les autorités auraient même participé à ce qui peut être considéré comme un “trafic d’êtres humains”.
Pourtant, LE MONDE AFRIQUE relève que des accords bilatéraux destinés à encadrer l’envoi de travailleurs en Arabie Saoudite, au Qatar et au Liban, ont été signés par le Kenya, le Burundi ou l’Ethiopie. Malgré cela il existe encore de nombreux travailleurs dont les droits sont bafoués et non respectés. L’exportation de cette main d’oeuvre des pays africains vers le moyen orient se fait souvent avec la complicité d’agences mandatées par l’état dans un secteur peu réglementé mais lucratif. Selon l’OIT, il y a encore près de 7 millions de travailleuses domestiques étrangères dans la région du golfe.
Par Phil D.