La campagne présidentielle a pris fin au Rwanda il y a quelques heures. Ce lundi 15 juillet, les rwandais se préparent à élire leur président. Sur son site internet, FRANCE24 rappelle la curiosité de cette élection. Le président sortant, Paul Kagamé, brigue un quatrième mandat face à Frank Habineza et Philippe Mpayimana. Autrement dit, la situation du jour est la même que celle des élections précédentes et pour la majorité des observateurs le résultat est couru d’avance.
A l’époque, le chef de l’état actuel avait obtenu plus de 98% des suffrages face à ses deux adversaires. Pour cette élection avec une campagne sans grand enthousiasme, le peu de candidats considérés comme « virulents » n’ont pu participer au scrutin. D’après RFI, les opposantes Diane Rwigara et Victoire Ingabire ont, pour diverses raisons, vu la commission électorale ou la justice, rejeter leurs candidatures. Les deux candidats autorisés à prendre part au scrutin ne se font que peu d’illusions même s’ils confirment que leur campagne s’est déroulée correctement. La puissance et l’aura du président en exercice amenuisent les chances de tous les prétendants. Même si certaines réformes constitutionnelles se sont mises en place, comme la réduction du mandat à 5 ans, d’autres ont non seulement permis à Paul Kagame de se présenter pour un quatrième mandat, mais lui ont aussi offert la possibilité de gouverner jusqu’en 2034 selon LE MONDE AFRIQUE.
Les analystes politique du journal LA CROIX se rallient à la majorité des opinions disant que la victoire de Paul Kagame ne fait aucun doute. Au pouvoir depuis 24 ans, l’opinion publique reste sous le joug d’un président qui demeure un héros auprès du peuple qui adhère à sa politique depuis 2000 même si sa gouvernance est jugée violente et liberticide par les observateurs internationaux.
Par Ray Vaulté