Il y a quelques semaines au Togo, un changement politique d’importance a eu lieu. LE COURRIER INTERNATIONAL rappelle que le 25 mars dernier, l’assemblée nationale du pays a adopté un texte qui fait que le futur président ne le sera qu’à titre honorifique. Après les élections législatives, le réel homme fort du pays sera le chef du parti vainqueur.
C’est dans ce contexte politique tendu que lesdites élections ont lieu ce 29 avril. Selon JEUNE AFRIQUE, un peu plus de 4 millions de togolais se préparent à élire leurs nouveaux députés et conseillers régionaux. Le journal LA CROIX explique l’importance de ce rendez-vous après une campagne électorale qui s’est déroulée dans le calme. Les textes de la nouvelle constitution font basculer le pays d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. Autrement dit, à partir des élections du jour, le pouvoir ne sera plus exercé par le président mais par le premier ministre, qui ne sera autre que le chef du parti majoritaire. Aujourd’hui, le parti au pouvoir est l’Union pour la République (UNIR) avec à sa tête le président Faure Gnassingbé.
Président du Togo depuis 2005 après avoir succédé à son père qui a régné pendant 38 ans, il a été réélu à 4 reprises dans des conditions régulièrement contestées. Pour l’opposition, cette nouvelle constitution n’est qu’un énième stratagème utilisé par Faure Gnassingbé pour diriger le pays indéfiniment.
Lors des précédentes élections législatives de 2018, l’opposition, prétextant des tricheries, n’avait pas participé au scrutin. Sur les 91 sièges du parlement, le parti présidentiel en avait obtenu 59, à l’époque loin des 4/5èmes de la majorité absolue nécessaire pour opérer des réformes. Les élections du jour qui se tiennent sous l’observation de la CEDEAO, de l’Organisation internationale de la francophonie et de l’Union Africaine devraient rendre leur verdict dans le courant de la semaine.
Par Fode Kone