Au début du mois dernier, LE COURRIER INTERNATIONAL révélait que, du fait des conditions climatiques, les récoltes de fèves de cacao du Ghana et de la Côte d’Ivoire, les deux principaux producteurs de la matière première, étaient menacées. L’agence ECOFIN nous apprend aujourd’hui que ce sont les planteurs du Cameroun qui tire profit de la situation en termes de revenus.
Dans ce pays, le niveau de rémunération, déjà l’un des plus élevés au monde, vient d’atteindre un record mondial à 4225 Francs CFA le kilogramme (environ 6,40 €). En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, le kilo de fèves s’échange autour de 1000 Francs CFA (environ 1,50 €). Selon l’analyse faite par l’agence, plusieurs raisons expliquent cet écart dont la qualité, les modalités de commercialisation sur le marché intérieure et le régime de fixation des prix aux producteurs. D’après la banque mondiale, les tarifs aux exploitants suivent l’évolution des cours du marché tout au long de l’année. Pour la Côte d’Ivoire, les prix aux producteurs sont gérés par l’organisme Conseil du Café-Cacao. Le pays fait également face a des prévisions de baisse de production qui induit une explosion des cours sur le marché international.
Pour le site INVESTIR AU CAMEROUN, le contexte international favorable n’explique pas tout. La mise en place d’une stratégie de vente groupée et l’arrivée sur le marché de nouveaux acheteurs différents des grands négociants internationaux a permis de faire monter les enchères.
Le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana s’est félicité de ces résultats et a tenu à saluer « l’excellente tenue du marché camerounais, désormais sur le toit du monde, à la faveur d’un contexte international porteur et du redressement soutenu et reconnu de la qualité de la fève camerounaise ».
Par Sandy Matongue