Après plusieurs mois d’enquête sur le meurtre du président haïtien dans un pays sous tension, le journal LE MONDE évoque un palier spectaculaire qui vient d’être franchi. Président d’Haïti depuis 2017, Jovenel Moïse avait été assassiné par un commando à son domicile en juillet 2021. Présente à ses côtés, sa femme Martine avait été blessée. A ce jour, les recherches menées depuis plus de 2 ans ont sanctionné plusieurs personnes.
Sachant que le complot avait été fomenté en Floride, la justice américaine a lancé des poursuites de son côté. Un ancien sénateur haïtien, Joseph Joel John, un homme d’affaires, Rodolphe Jaar, un militaire colombien à la retraite, German Rivera et Joseph Vincent, un ancien indicateur de l’agence américaine de lutte contre le trafic de drogue, ont tous été condamné à la réclusion à perpétuité.
Toujours dans le cadre de cette enquête, FRANCE 24 nous apprend que la justice haïtienne vient d’inculper la veuve du président assassiné. Un document de plus de 100 pages met à mal les déclarations de l’ex-première dame. Ce rapport montre son implication dans le meurtre avec la complicité de l’ancien premier ministre Claude Joseph.
Cette nouvelle fracassante vient à nouveau peser dans un pays en plein marasme social et politique. Le juge d’instruction en charge du dossier est le cinquième à diriger l’enquête après le retrait des précédents vu le contexte d’insécurité et de corruption. LE MONDE confirme qu’avec la veuve, plusieurs dizaines de personnes ont été inculpées pour assassinat et complicités d’assassinat. Parmi elles figurent donc l’ancien premier ministre Claude Joseph ainsi que l’ancien chef de la police nationale d’Haïti Léon Charles.
Par la voix de son avocat, Martine Moïse a mis en cause cette inculpation et dénoncé sur les réseaux sociaux une persécution politique et des arrestations décrites comme injustes.
Par Phil D.