Une enquête révélée par le journal LE PARISIEN dénonce la situation sanitaire inquiétante dans le MMA. Cette discipline en vogue depuis quelques années avec des stars comme Francis Ngannou, Royce Gracie, Khabib Nurmagomedov, Georges St-Pierre, Cédric Doumbé ou Conor McGregor attire l’attention des agences de lutte antidopage comme l’USADA aux Etats-Unis ou l’AFLD en France. LE PARISIEN note que sur l’ensemble des tests pratiqués en 2022 sur toutes les disciplines sportives, le MMA représente 13,89% des tests anormaux alors qu’il ne représente que 1% des tests pratiqués.
Depuis quelques temps, certains athlètes dénoncent ces pratiques. Marlon Vera, l’équatorien star des poids coqs à l’UFC, une fédération de MMA, a expliqué dans le podcast RAW TALK, que pour la modique somme de 20.000 dollars, les joueurs trichent avec la complicité de l’USADA, l’agence américaine de dopage. La star retraitée Anderson Silva, controlé positif à 2 reprises au cours de sa carrière, fustige l’hypocrisie du milieu sur le sujet mais ne regrette pas ses actes.
Tristan Milot, coordinateur en charge du MMA au département des contrôles de l’Agence française de lutte contre le dopage, a fait un constat accablant sur la situation de ce sport dans l’émission RMC FIGHT CLUB. Selon lui, il y a urgence à régler ce problème car « au-delà des chiffres bruts, il faut se dire qu’aujourd’hui, on a 10% de résultats d’analyse anormaux. Forcément, ça nous alerte, sachant que dans les autres sports, on est autour de 1% ». Discipline de plus en plus suivie et appréciée par les jeunes, le MMA est aujourd’hui rongé par le mal profond du dopage.
Par Phil D.