FRANCE 24 rapporte que les élections législatives qui se sont tenues ce mercredi au Pays-Bas risquent fort de créer un séisme politique au-delà des frontières du pays. Le message anti-immigration de Geert Wilders, à la tête du PVV (parti de la liberté), un parti d’extrême droite islamophobe, a trouvé un écho positif auprès des électeurs néerlandais.
Le journal LES ECHOS rappelle que ces élections font suite à la démission inattendue du premier ministre l’été dernier. A ce moment là, le parti PVV était exclu de toutes les discussions du fait des propos xénophobes diffusés par son leader, Geert Wilders. Le dirigeant fait l’apologie de mesures anti-immigration radicales, propose des concours de caricature du prophète Mahomet, voire traite les marocains de “racailles” à travers les médias.
Certaines de ses déclarations lui ont valu des menaces de mort mais aussi des condamnations par la justice néerlandaise. Même s’il a bâti sa carrière sur le thème de “l’invasion migratoire” et surtout de “l’invasion islamique de l’Occident”, un changement de stratégie avec un côté moins radical a provoqué un retour en grâce auprès du public et des autres décideurs. Donné assez haut dans les sondages pour les élections législatives, son parti est devenu ce mercredi la première force du pays avec 35 sièges au parlement contre 26 pour la gauche et 23 pour le centre droit.
Selon RMC, ce succès plonge les Pays-Bas et l’Europe dans l’incertitude, sachant que le parti de Geert Wilders envisage des mesures allant à l’encontre des traités européens comme l’introduction de permis de travail pour tous. Pour devenir premier ministre et diriger le pays, cet adorateur de l’homme politique français Jean-Marie Le Pen, va devoir former une coalition alors qu’à l’heure actuelle, aucun parti ne souhaite s’allier avec lui.
Par Fode Kone