Architecte contemporain originaire du Burkina Faso, Diébédo Francis Kéré vient tout juste de décrocher le prix nobel des arts, le prestigieux Praemium Imperiale. Ce prix internationalement reconnu récompense les artistes dans les domaines de la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique, le théâtre et le cinéma. Le journal La Croix indique que ce prix attribué par la famille impériale du Japon depuis 1989 est l’un des plus prestigieux du monde de l’art.
Francis Kéré a été distingué pour l’ensemble de son oeuvre dans la catégorie architecture. Premier africain à recevoir le prix Pritzker en 2022, plus haute distinction dans le monde de l’architecture, Francis Kéré est engagé dans une architecture écologique et sociale. Emprunt d’un art qui se nourrit des traditions, des besoins et des coutumes de son pays natal, l’architecte explique que cette approche répond à des nécessités pragmatiques : les modèles occidentales sont inopérantes en Afrique. Il devient alors le maître du « low tech rural » en inventant des solutions locales qui peuvent subtilement se mêler à des éléments de construction beaucoup plus high tech.
A noter que cette 34ème édition du Praemium Imperiale a également récompensée la peintre Vija Celmins, le sculpteur Olafur Eliasson, l’auteur Bob Wilson et le grand trompettiste de jazz, Wynton Marsalis.
Par Binta Sow