Le Sénégal, comme plusieurs pays d’Afrique du Nord, lance la construction de son usine de dessalement d’eau de mer pour alimenter sa population en eau potable. Inauguré par le Président de la République Macky Sall le 1 er juin dernier, ce projet est censé mettre un terme aux coupures d’eaux incessantes à Dakar.
Selon France Info Afrique, la rareté d’eau douce en surface, la population en forte croissance et les pénuries d’eau potable ont mené à cette solution. Initié dans le cadre du “Plan Sénégal émergent”, la construction de cette usine complexe et innovante d’une capacité de 100.000m3/jour est financée par un prêt de l’Agence japonaise de coopération internationale. Sur son compte Twitter officiel, la présidence sénégalaise met en avant les aspects bénéfiques du projet qui vont entre autres “permettre le renouvellement du réseau de distribution en eau de Dakar.”
Cependant, l’installation de cette usine de dessalement sur les plages dakaroises ne fait pas l’unanimité. Elle est fortement critiquée pour son coût de près de 209 millions d’euros, son impact sur les riverains, et surtout pour l’impact négatif prévisible sur l’environnement côtier. En effet, l’excès de salinité déversé dans la mer risque de polluer et endommager la faune aquatique.
Le Président de la République se veut rassurant, “l’État a pris toutes les dispositions pour la maîtrise des impacts environnementaux”. Pas convaincus, de nombreux citoyens et ONG restent inquiets.