Dans la revue d’avril du magazine ELLE, Serena Williams a dévoilé dans un essai profond et intime, l’histoire de l’accouchement de sa fille, et comment elle a été négligée par le corps médical présent. Son article est titré “Comment Serena Williams a sauvé sa propre vie”. Elle y explique comment la discrimination raciale est encore très présente dans ces situations.
D’après le bureau des références de population, les femmes noires sont près de trois fois plus susceptibles de mourir après avoir accouché que les femmes blanches. Serena Williams a presque été l’une d’entre elles. De ses propres mots, elle raconte : “Ils essayaient de me parler, et tout ce à quoi je pouvais penser était : je suis en train de mourir, je suis en train de mourir. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu”.
Des complications sont survenues post accouchement, mais lorsqu’elle s’est plainte et a demandé des tests spécifiques, les infirmières et docteurs ne l’ont pas prise au sérieux. L’une d’entre elle a même suggéré que les antidouleurs la rendait folle.
La douleur et les symptômes des femmes noires sont souvent balayés d’un revers de main. Le Centre de contrôle des maladies a déclaré que “plusieurs facteurs contribuaient à ces différences, telles que les disparités dans la qualité des soins de santé, les maladies chroniques sous-jacentes, le racisme structurel et les préjugés implicites (…) les déterminants sociaux de la santé empêchent de nombreux groupes de minorités raciales et ethniques d’avoir des opportunités équitables en matière de santé économique, physique et émotionnelle”.
Serena explique, par son expérience, le réel manque de représentation des personnes noires dans le milieu médical.
Par Tara Wiggins