PREMIÈRE HISTORIQUE À LA COUR SUPRÊME DES ÉTATS-UNIS

Joe Biden a confirmé qu’il nommerait, pour la première fois de l’histoire, une femme noire à la Cour suprême des États-Unis, pour remplacer le juge démissionnaire, Stephen Breyer, âgé de 83 ans. “Je n’ai encore pris aucune décision, sauf une : la personne que je nommerai aura des qualifications, une personnalité, une expérience et une intégrité extraordinaires. Et cette personne sera la première femme noire nommée à la Cour suprême”, a déclaré le président américain.

En plus de 200 ans d’histoire, sur 115 juges, tous, sauf sept, étaient des hommes blancs. Il y a eu cinq femmes (dont une hispanique, Sonia Sotomayor) et deux juges afro-américains, le leader des droits civiques Thurgood Marshall en 1967 et l’ultraconservateur Clarence Thomas, qui siège encore aujourd’hui.

Plusieurs noms circulent pour remplacer Stephen Breyer qui ne se retirera pas de la Cour suprême avant la fin du mois de juin. Diplômée d’Harvard, Ketanji Brown Jackson, 51 ans, qui siège Cour fédérale d’appel de Washington, semblait initialement faire figure de favorite. Mais l’élu Jim Clyburn, de Caroline du Sud, à qui Biden doit sa survie dans la primaire démocrate, soutient Michelle Childs, 55 ans, une juge fédérale modérée de Caroline du Sud qui pourrait, selon lui, avoir le soutien de certains républicains. Parmi les autres noms reviennent Leondra Kruger, 45 ans, plus jeune juge à siéger à la Cour suprême de Californie, Candace Jackson-Akiwumi et Holly Thomas, toutes deux juges d’appel, ainsi que Sherrilyn lfill, juriste de l’organisation de défense des droits civiques NAACP.

En tenant sa promesse électorale de nommer une femme noire, Joe Biden pourrait redorer son image auprès de l’électorat afro-américain, dont le soutien pendant sa campagne présidentielle et dans les urnes a été décisif. Certains activistes lui reprochent d’avoir fait de grandes promesses, notamment sur les droits civiques et les violences policières, sans les traduire en actes.

Par Tisha Campbell