En Afrique du Sud, selon le Mail & Guardian, un juge a donné raison aux pêcheurs, et aux défenseurs de l’environnement en interdisant à Shell de forer au large de la Côte Sauvage.
L’étude sismique réalisée par le géant pétrolier anglo-néerlandais a débuté le 2 décembre, portait “sur une zone de plus de 6000 km2, soit la quasi-totalité du littoral du Cap-Oriental”, et devait se poursuivre jusqu’en avril 2022.
Selon les défenseurs de l’environnement, le projet de prospection sismique de pétrole et de gaz de Shell aurait causé “d’importants et durables dégâts de la vie marine” et aurait eu “un impact sur les moyens de subsistance et des droits coutumiers et institutionnels des communautés de pêcheurs locales”.
Sinegugu Zukulu, de la communauté Amadiba, “gardienne de l’environnement de la région”, a déclaré que “les terres concernées étaient au cœur de l’identité de sa communauté”.
Pour le groupe pétrolier, le forage sous-marin ne présentait aucun danger et les accusations contraires n’étaient que “pures spéculations” et avait tenté de “minimiser le préjudice spirituel subi”.
La justice sud-africaine a tranché et a interdit à Shell “de poursuivre l’exploration sismique sur la Côte Sauvage, le géant pétrolier ayant bafoué les droits constitutionnels des communautés indigènes concernées”. Les frais de justice des plaignants seront payés intégralement par le ministère de l’Énergie sud-africain et par Shell.
Par Kady Kane