JUGEMENT EN DEMI-TEINTE POUR KOFFI OLOMIDÉ

La star de la rumba congolaise, Koffi Olomidé, a été relaxé en appel des chefs d’accusation d’agressions sexuelles sur quatre de ses ex-danseuses. En revanche, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire de trois ans pour les avoir séquestrées lors de ses tournées en France.

Les quatre femmes congolaises avaient déposé plainte entre 2007 et 2013. Elles accusaient Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon en banlieue parisienne et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, régulièrement pour certaines. L’une d’entre elle a déclaré pendant le procès que “Ça s’est passé dans des hôtels, parfois dans la voiture (…), dans des studios d’enregistrement”.

La présidente de la 7ème chambre correctionnelle de la cour d’appel de Versailles a expliqué que “la relaxe sur les agressions sexuelles a été prononcée au bénéfice du doute (…) En revanche, la séquestration ne fait aucun doute avec des plaignantes privées de toute liberté et surveillées de manière constante entre 2002 et 2006 dans un pavillon de banlieue parisienne, où avaient été installées des serrures sur les volets.”

L’arrêt rendu par la cour est loin des attentes du parquet général, qui avait requis huit ans de prison contre le Franco-Congolais de 65 ans. Il demandait de revenir sur “le naufrage” du premier jugement et de reconnaître coupable cet “homme puissant”, qui vit désormais en France.

Par Binta Sow