L’IOPC (Independant Office for Police Conduct), qui est l’équivalent de l’IGPN en France, a indiqué dans un rapport être “préoccupé” pour “l’usage disproportionné” des tasers contre les personnes noires ou vulnérables, et appelle les forces de l’ordre à changer la manière dont elles utilisent à cette arme sous peine de perdre leur « légitimité ».
Ce rapport a été rédigé après l’examen de 101 cas d’utilisation entre 2015 et 2020 qui ont permis de constater que les personnes noires sont plus susceptibles d’être soumises à des décharges prolongées.
Le directeur de l’organisme de surveillance, Michael Lockwood, a déclaré que “Les forces de police doivent réagir à l’utilisation disproportionnée des tasers contre les personnes noires. Elles devraient être en mesure de justifier les circonstances dans lesquelles le taser est déployé (…) Les personnes d’origine noire, asiatique ou issues d’une minorité ethnique méritent une réponse claire et transparente de la part de la police sur les raisons de la persistance d’une telle proportion”.
Selon les chiffres du ministère de l’intérieur, l’utilisation du taser a presque doublé entre 2017 (17000 utilisations ou menace d’utilisations) et 2020 (32000).
Par Sandy Matongue