MANISFESTATIONS HISTORIQUES À CUBA

Pour la première fois depuis 1994, des milliers de Cubains sont descendus dans les rues pour exprimer leur mécontentement face à la crise économique qui a aggravé les pénuries d’aliments et de médicaments et poussé le gouvernement à couper l’électricité plusieurs heures par jour. 

Dans des dizaines de villes et de village, les manifestants criaient “Nous avons faim”, “Liberté” et “À bas la dictature”. 

Au lendemain des manifestations, le président cubain Miguel Diaz-Canel a rendu responsable le gouvernement américain, en pointant sa “politique d’asphyxie économique”. Il a assuré que son gouvernement essaie “d’affronter et de vaincre les difficultés face aux sanctions américaines, renforcées depuis le mandat du président américain Donald Trump (…) Que cherchent-ils ? Provoquer des troubles sociaux, mais aussi le fameux changement de régime”, a-t-il dénoncé.

Des accusations qualifiées de “grave erreur” par le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, a dénoncé “le renforcement de la politique de siège économique en pleine pandémie”. 

Le président américain Joe Biden a appelé “le régime cubain à entendre son peuple et son appel vibrant à la liberté, en se gardant de toute violence contre les manifestants. L’Union européenne a demandé aux autorités d’autoriser ces manifestations et d’écouter le mécontentement des manifestants”.

La Russie, le Mexique et l’Argentine ont apporté leur soutien au président cubain ainsi qu’au peuple cubain en mettant en garde contre toute “ingérence étrangère” ; le président Argentin a réclamé le levée immédiate de l’embargo.

Par Sandy Matongue