Originaire de l’Angola, Angelina Vunge est devenue la première femme d’origine africaine au Parlement uruguayen. La jeune femme, âgée de 42 ans, a pris la relève en remplacement le député nationaliste Pablo Viana.
«Croyez-moi, il est très important pour moi d’être ici aujourd’hui. C’est un jour spécial pour moi », a-t-elle prononcé après que le président de la Chambre des représentants uruguayenne l’a invitée à prendre la parole.
Ces paroles marquent une étape historique en Uruguay. Victime de sévices physiques, d’abus sexuels et d’exploitation lorsqu’elle était enfant en Angola, Angelina Vunge a fui son pays natal avec l’aide d’un contrat onusien. C’est en 1999 que la jeune femme a atteri à Montevideo, la capital de l’Uruguay ou elle a commncé à cumuler différents emplois.
Pendant 20 ans, elle vit sans avoir de papiers dans ce pays d’Amérique du sud. Mais grâce à la rencontre inattendue d’Alem Garcí, un homme politique uruguayen, elle écrit en 2013 : “Angelina, les empreintes laissées par l’Angola”. Un livre uniquement basé sur les violences qu’elle a subi durant son enfance. Son témoignage connaîtra un énorme succès, et sera vendu par la suite à cinq maisons d’édition.
Fin 2019, sous l’aile de l’ancien président Juan Sartori, Angelina Vunge est élue députée suppléante du Parti national au pouvoir.
Face à la crise sanitaire mondiale, Angelina Vunge a annoncé qu’elle voterait en faveur d’une taxe destinée à alimenter le Fonds pour le coronavirus afin d’aider les secteurs les plus touchés par la pandémie : “Je viens d’un pays africain. J’ai traversé des difficultés, j’ai vécu des situations d’épreuves, de guerre. Je sais parfaitement ce qui se passe actuellement dans ce pays, c’est-à-dire le défi à relever face à cet ennemi que personne ne voit.”
Par Mahamadou Cissé