KENYA, UNE FEMME NOMMÉE CHEFFE DE LA COUR SUPRÊME

Martha Karambu Koome a été nommée cheffe de la Cour suprême du Kenya. Elle devient la première femme de l’histoire du pays à diriger l’une des trois branches de l’État.

Fervente défenseuse des droits des femmes, Mme Koome, qui a étudié à l’université de Londres et siégeait à la Cour d’appel avant sa promotion, ne figurait pas parmi les favorites dans la liste des dix candidats au poste. Le président Kenyatta a confirmé sa nomination par décret, quelques heures à peine après que celle-ci a été entérinée par le Parlement.

Durant le régime autoritaire du président Daniel Arap Moi (1978-2002), Mme Koome s’est fait un nom en défendant des prisonniers politiques parmi lesquels Raila Odinga, qui deviendra le chef historique de l’opposition.
En 2019, elle fait partie d’un collège de cinq juges qui a rejeté un appel visant à empêcher une organisation de défendre les droits des homosexuels. Elle a également participé à la refonte de la Charte des Enfants du Kenya.

Lors de son audition devant les parlementaires, la nouvelle cheffe de la Cour suprême a promis de débarrasser le système judiciaire de la corruption et de préserver son indépendance. “Je suis une juge qui regarde la société et les Kényans se sentiront en sécurité avec moi”, a-t-elle promis.

Mme Koome succède à David Maraga qui avait présidé l’audience historique de septembre 2017 et occupé le poste de 2016 jusqu’à son départ à la retraite en janvier 2021. Elle devrait prêter serment dans les jours qui viennent.

Par Dalinie Mvemba