La RD Congo décrète “l’état de siège” dans deux provinces de l’est alors que la violence s’aggrave.
“Compte tenu de la gravité de la situation, le président a informé le cabinet de sa décision de proclamer l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Il a précisé que les détails de cette mesure seraient rendus publics dans les prochaines heures. Selon la constitution de la RDC, le président peut déclarer l’état d’urgence ou l’état de siège “si des circonstances graves menacent immédiatement l’indépendance ou l’intégrité du territoire national, ou si elles interrompent le fonctionnement régulier des institutions”.
Le président Felix Tshisekedi a déclaré qu’il préparait des “mesures radicales” pour faire face à la situation sécuritaire dans l’est du pays. Cette déclaration est intervenue après que le Premier ministre ait suggéré que l’état d’urgence pourrait être déclaré dans l’est, “remplaçant l’administration civile par une administration militaire”.
On estime que 122 groupes armés de tailles diverses opèrent dans l’est de la RDC, riche en minerais, dont beaucoup sont un héritage des guerres régionales des années 1990. M. Tshisekedi, qui dirige actuellement l’Union africaine, était à Paris pour discuter de la crise au Tchad. Il en a profité pour demander à la France de l’aider à “éradiquer” le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) de la région de Beni, au Nord-Kivu.
Par Binta Sow