27 ans jour pour jour après le début du massacre des Tutsis au Rwanda, la France a annoncé d’importantes archives sur ce génocide qui a fait plus de 800 000 victimes entre avril et juillet 1994. Ce geste a été salué par les victimes qui attendent des “excuses” de Paris pour son rôle dans ce massacre.
“Tout ce qui peut nous permettre de connaître encore plus de détails de l’histoire du génocide des Tutsis est une bonne chose (…) Mais l’histoire dans ses grandes lignes nous la connaissons, les responsabilités nous les connaissons. Nous attendons une parole forte, claire, de vérité et d’excuses de la part de la France”, a indiqué Jessica Gérondal Mwiza, vice-présidente de l’association de victimes Ibuka France.
L’ouverture des archives était attendue depuis des années et marque un pas supplémentaire dans la politique mémorielle du président Emmanuel Macron, après la remise d’un rapport d’une commission d’historiens ayant conclu à “des responsabilités lourdes et accablantes” de la France au Rwanda entre 1990 et 1994.
Les archives de l’ancien président socialiste François Mitterrand, celles de son Premier ministre de l’époque Edouard Balladur, et d’autres documents sont désormais ouverts à tous les publics “avant l’expiration des délais prévus”, indique un décret paru ce jour au Journal officiel.
Par Binta Sow