Le haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU appelle la France à utiliser davantage les statistiques ethniques afin de lutter contre le « racisme systémique ». En 2020, un rapport parlementaire l’a écarté : pas question de fragiliser la société par une incitation au communautarisme.
Le fait de ne pas avoir ces données en France empêche d’identifier, de contrôler où se déroulent ces discriminations et donc d’agir contre elles. Le choix français limite les actions.
Les politiques d’égalité entre les femmes et les hommes ne sont par exemple pas duplicables pour les discriminations raciales. On n’a pas de données sur les licenciements selon l’origine, les différences de niveau de salaires
Il demeure une vraie hypocrisie à camper sur un principe d’interdiction stricte des études ethno-raciales, comment lutter contre les discriminations dans l’éducation, le recrutement ou le logement sans jamais pouvoir mesurer l’efficacité des politiques publiques sur les populations concernées ?
Par Kady Kane