Depuis les événements récents en Tunisie où des migrants d’Afrique sub-saharienne subissent une violence institutionnelle quotidienne, selon l’Organisation mondiale contre la torture, AFRICANEWS souligne que le pays fait l’objet d’une surveillance particulière sur sa gestion.
Le forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG indépendante de défense des droits, a accusé le gouvernement du président Kais Saied de mener une campagne de répression contre les migrants « pour satisfaire le chantage européen et assurer le flux constant de soutien financier et logistique ».
Après quelques tergiversations, un accord récent entre la Tunisie et l’Union européenne a confirmé qu’une aide financière conséquente est apportée à la Tunisie dans le cadre d’un partenariat qui comprend un montant de plus de 100 millions d’euros alloués dans le cadre de la lutte contre l’immigration. Malgré cette aide, le président tunisien a affirmé que son pays ne va pas devenir le “garde-frontière” de l’Europe et accueillir sur son territoire les étrangers dont les européens ne veulent pas.
Dans son communiqué officielle, le FTDES demande aux autorités tunisiennes de mettre fin aux expulsions et de mettre à jour les lois afin de permettre aux sans-papiers d’obtenir un statut légal.
L’ONG soutient avoir obtenu des rapports fréquents et des témoignages qui indiquent que la situation est extrêmement grave autour des frontières avec la Lybie et l’Algérie, et autour de la ville de Sfax qui est un point d’arrêt courant pour les migrants souhaitant traverser la Méditerranée.
Par Sandy Matongue