UNE FEMME NOIRE VICE-PRÉSIDENTE DE COLOMBIE

Francia Marquez est la première afrodescendante à accéder à la fonction la plus élevée de son pays. Élue vice-présidente aux côtés du premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, sa victoire représente selon BBC News, une révolution dans ce pays où les inégalités sociales règnent. 

Activiste engagée dans de nombreux combats et défenseuse de l’environnement, Francia Marquez avait réussi l’exploit de mettre fin aux exploitations minières illégales de son pays, ce qui lui avait valu en 2018, le Goldman Awards, équivalent du prix Nobel pour les militants environnementaux. 

La jeune vice-présidente a reçu de nombreux messages de félicitations et marques d’intérêt des afrodescendants à travers le monde. Dans un tweet, l’ancienne présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, pense “qu’elle inspirera les femmes et les jeunes filles noires du monde entier qui aspirent aux plus hautes fonctions de leur pays”. Francia Marquez, qui n’est pas restée insensible à ces marques d’intérêt, a réagit dans sur Twitter : “Je sais que lorsque l’un de nous avance quelque part dans le monde, nous éprouvons tous le sentiment d’un peu de justice…”.

Ce choix du peuple colombien annonce le changement d’une société où la communauté afro-colombienne représente à peine 10% de la population et est victime d’un ” racisme structurel”. La nouvelle vice-présidente souhaite “éradiquer” cette discrimination selon ses propos tenus lors de son discours de victoire et rapportés par Franceinfo. 

Malgré ces nombreux éloges, la vice-présidente ne fait pas l’unanimité, pour certains, elle veut diviser le pays au lieu d’apporter une réelle évolution. Selon Sergio Guzman, directeur de Colombia Risk Analysis, “on se demande souvent si Francia est capable d’être commandant en chef, si elle peut gérer la politique étrangère et si elle peut assurer la continuité du gouvernement” a rapporté l’Agence France-Presse.

Par Christy Lionella Nkollo