En lice pour la présidence de la Fédération Française de Boxe, LE FIGARO révèle que l’ancienne boxeuse Sarah Ourahmoune a retiré sa candidature. Candidate aux côtés du président sortant, Dominique Nato, c’est via un communiqué diffusé sur Instagram que la première femme a être licenciée dans un club de boxe en France explique avoir été « victime d’attaques racistes et sexistes » sur les réseaux sociaux.
Depuis sa retraite sportive, Sarah Ourahmoune multiplie ses activités d’entrepreneuse en ouvrant des salles de boxe dans sa région d’adoption, la Seine Saint Denis. Elle est également engagée dans des domaines qui tournent autour de la réinsertion, du handicap ou de l’égalité des genres. Toutes ces actions l’ont amenée à être nommée déléguée du gouvernement en Seine Saint Denis, vice présidente du comité national olympique français ou ambassadrice des JO Paris 2024. D’après LE MONDE, la championne avait hésité à proposer sa candidature et l’avait fait au dernier moment. Originaire d’Algérie, les messages comme “arabe de services” ou “femme de ménage de la fédération”, qui ont inondé les réseaux ont eu raison d’elle à quelques jours du dépôt des listes.
Contactée par L’EQUIPE, Estelle Mossely, ancienne championne olympique et elle aussi candidate, a réagi en encourageant Sarah Ourahmoune à ne rien laisser passer et à porter plainte. Selon LE MONDE, victime elle-même d’attaques sexistes et de rumeurs infondées, elle avait déjà alerté le ministre des sports français à ce sujet il y a quelques jours. La campagne va se continuer dans un climat délétère qui selon les intéressés révèlent « une société en souffrance » symptôme d’un « malaise plus global ».
Par Phil D.