Affiliée à l’ONU depuis 2016, l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) a pour rôle essentiel d’analyser la question migratoire. Son dernier rapport baptisé “missing migrants” rappelle que la mobilité internationale peut s’avérer désastreuse dans certaines conditions.
D’après OUEST FRANCE, l’étude montre que depuis une dizaine d’années, plus de la moitié des personnes qui ont perdu leur vie en voulant quitter leur pays sont morts en mer. Le journal précise que sur les 63 000 cas de migrants morts ou disparus dans le monde depuis 2014, 27 000 se seraient produits en Méditerranée. Le journal LIBERATION va plus loin indiquant que l’année 2023 a été la plus meurtrière de la décennie en terme de disparition sur les routes de l’exil. Citant les chiffres fournis par l’OIM, plus de 8500 personnes sont mortes sur les routes de la migration en 2023 dont plus de la moitié par noyade. Le journal précise que ce chiffre est largement sous-estimé du fait de la difficulté de récolter toutes les données. Il est en augmentation de 20% par rapport à 2022 et le constat indique que l’Afrique est particulièrement touchée par ce constat alarmant.
La plupart des décès et disparitions se sont produits en mer Méditerranée, passage principalement emprunté par les africains pour rejoindre le sud de l’Europe. Pour l’OIM, près de 60% des migrants décédés sur les routes sont morts noyés à la suite de naufrages collectifs mais de nombreux corps n’ont pas été retrouvés.
Le rapport de l’OIM renseigne que plus d’un migrant sur trois qui a pu être identifié, était originaire d’un pays en guerre. Aujourd’hui, le projet “Missing Migrants” reste la seule base de données mondiale en libre accès sur les décès et les disparitions de migrants.
Par Lise Touarvraih