En milieu de semaine dernière, l’AGENCE ECOFIN nous faisait savoir que le président Umaro Sissoco Embalo, en poste en Guinée Bissau depuis 2020, prévoyait ne pas se représenter aux élections présidentielles prévues en fin d’année. Invoquant des raisons personnelles et familiales, le chef de l’état prenait tout le monde de court. Mais selon JEUNE AFRIQUE, le président en exercice est revenu sur sa décision quelques jours après.
Suivant les conseils de son épouse, comme il l’a confié aux médias, Umaro Sissoco Embalo avait déclaré, à l’issue du dernier conseil des ministres de son gouvernement, qu’il ne briguerai pas de second mandat en 2025. Contesté depuis son arrivée au pouvoir dans un pays instable depuis l’indépendance de 1974, l’AGENCE ECOFIN rappelle que Umaro Sissoco Embalo a fait face à deux tentatives de coup d’Etat et a procédé à deux dissolutions du parlement sans résultats probants pour le pays.
D’après LA TRIBUNE DE GENEVE, c’est lors d’une réunion avec son parti politique, le Madem G15, que le président a changé d’avis : « j’avais déclaré que je ne serai pas candidat à un second mandat à la suite des conseils de mon épouse et de ma famille, et si vous pensez que je dois revenir sur ma décision, et bien je suis entièrement à votre disposition ».
Pays identifié comme l’un des plus pauvres du monde, cette ancienne colonie portugaise est surtout considérée comme un narco-état au sein duquel le président lui-même est régulièrement pointé du doigt pour son implication présumée. Lors d’un récent échange avec la presse locale, Umaro Sissoco Embalo a parlé de manoeuvres politiques de ses opposants tout en réaffirmant sa détermination à lutter contre le trafic de stupéfiants.
Par Marie Gaulade