Un communiqué de l’AFP relayé par le site VOA (voice of Africa) rapporte que Frank-Walter Steinmeier, président de l’Allemagne, a évoqué, dans une conférence de presse aux côtés de la présidente Samia Suluhu Hassan, lors de sa venue officielle à Dar Es Salaam en Tanzanie, le passé colonial de son pays en indiquant qu’un travail commun sur ce chapitre sombre de l’histoire doit être effectué. Pour l’Allemagne et son président, cette coopération inclut le rapatriement non seulement des biens culturels spoliés entre 1884 et 1915 mais également des restes humains issus du génocide perpétré durant cette période et reconnu en 2021 par le pays.
RFI rapporte que dans un long discours tenu dans le musée consacré au soulèvement du peuple Maji-Maji, principale victime du génocide allemand, le président Steinmeier a exprimé sa honte et a demandé pardon pour ce que les allemands ont fait subir aux populations. Il a également rendu hommage au chef Songea Mbano qui a refusé de trahir son peuple lorsque les colons allemands lui avaient proposé de l’épargner à condition qu’il les serve.
Même si le passé colonial allemand est moins connu que celui des Français, des belges ou des Britanniques, le pays comptait tout de même sous son joug plusieurs pays africains comme le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, la Namibie et le Cameroun. Sur ce passé colonial, à l’instar de la Belgique, l’Allemagne accomplit déjà depuis quelques décennies un travail de mémoire qui conduit à des reconnaissances de crimes ou génocides et à des restitutions.
Par Kady Kane