L’ancienne Miss France Sonia Rolland, a été convoquée il y a quelques semaines par le commandant de l’Office central de répression de la grande délinquance financière. Elle est soupçonnée de recel de détournement de fonds publics dans l’affaire dite des “biens mal acquis” pour un appartement dont lui aurait fait don l’ancien président gabonais Omar Bongo.
Suite à son élection de plus belle femme de France en 2000, Sonia Rolland est la première femme d’origine africaine à devenir Miss France, et devient un symbole dans toute l’ Afrique.
Lors d’une visite au Gabon, elle se lie d’amitié avec Edith Bongo, l’épouse du président du Gabon. Celle-ci lui fait part de son désir de la gratifier pour la remercier de l’image positive que la jeune femme renvoyait de l’Afrique”. Le président du Gabon décide de lui offrir des parts d’une société civile immobilière avec un appartement dont elle est bénéficiaire dans le XVIe arrondissement de Paris.
Cette enquête qui dure depuis une dizaine d’années implique des chefs d’Etat africains qui auraient dépensé leur argent dans des biens luxueux et immobiliers en France en détournant une partie des caisses de leurs Etats respectifs en profitant d’un système d’achat occulte. Car dans cette affaire, ce n’est pas le don d’Omar Bongo à l’ancienne reine de beauté qui pose problème mais le montage financier utilisé pour acquérir ce bien immobilier.
Selon Libération, Sonia Rolland aurait découvert ce montage financier le jour de son audition. “Mais je ne pouvais pas refuser un tel don”, justifie-t-elle avec regrets.
Par Sandy Matongue