Considéré comme l’un des meilleurs dirigeants du monde, l’ex président uruguayen José Mujica demeure l’un des chefs d’états les plus atypiques, mais aussi le plus pauvre que la planète ait connu. Il a servi son pays de 2010 à 2015, faisant parler de lui par ses actions, avec simplicité et humilité.
Son statut présidentiel n’a pas engendré de transformation des conditions de vie de sa propre famille.
L’ancien dirigeant a refusé la luxueuse résidence habituellement réservée aux présidents uruguayens et a choisi de rester dans la ferme de sa femme, près de la capitale à Montevideo.
Il tire son surnom, Pepe Mujica, du fait qu’il reverse 90% de son salaire mensuel de 9.300 euros à des œuvres caritatives en faveur des pauvres ou des petits entrepreneurs. Son salaire correspond à peu près au revenu moyen d’environ 600 euros.
Figure de la gauche latino-américaine, José Mujica est devenu célèbre pour avoir fait adopter des mesures progressistes en Uruguay. L’avortement, le mariage homosexuel ou la légalisation du cannabis deviennent une première mondiale en 2013.
Ex-guérillero, il a reçu six balles dans le corps et passé 14 années en prison dans des conditions difficiles avant d’être libéré en 1985, quand l’Uruguay est devenue une démocratie. C’est en prison qu’il a développé sa philosophie de vie.
Il a renoncé en octobre 2020 à son mandat de sénateur. L’épidémie de coronavirus a poussé à la démission de l’ancien président élu sénateur en 1995, qui souffre aujourd’hui d’une maladie immunitaire.
Par Mahamadou Cissé