RÉSUMÉ DE LA SITUATION AU BURKINA FASO

Alors que le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso a été destitué le 30 septembre par le capitaine Ibrahim troare mais qu’il refusait d’abdiquer, FranceInfo rapporte que Paul-Henri Sandaogo Damiba a finalement accepté de démissionner le 02 octobre et a quitté Ouagadougou pour se réfugier à Lomé, au Togo.

C’est dans un communiqué, des chefs religieux et communautaires ont déclaré : “Suite aux actions de médiation, le président Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves”.

Dans le même temps, suite aux attaques contre l’Ambassade de France, l’Institut français de Ouagadougou ainsi que d’entreprises françaises par des manifestants reprochant aux dirigeants français de prendre parti pour Damiba, la ministre des Affaires étrangères française, lors d’une interview accordée à Radio France, a démenti toute implication de la France dans la crise politique actuelle : “Nous constatons qu’un certain nombre de fausses informations circulent. Elles ont pu entraîner des mouvements tendant à considérer que la France était mêlée à la crise politique interne que vit le Burkina Faso : il n’en est rien. La France n’est pas partie prenante à ces évènements”. Le capitaine Ibrahim Traore a également appelé à la fin des violences.

Le Point Afrique précise que ce nouveau coup de force révèle de profonds désaccords au sein de l’armée. L’unité d’élite des “Cobras” déployée dans la lutte antidjihadiste reprochent notamment au lieutenant-colonel Damiba de ne pas mobiliser toutes les forces sur le terrain. Selon les autorités, les groupes armés terroristes sont responsables de la mort de 10 000 civils et militaires au moins depuis 2015.

Par Binta Sow