RACISME ANTI-AFRICAIN DANS LES ÉMIRATS ARABES ?

Dans un communiqué, Amnesty International a demandé aux autorités des Émirats arabes unis d’ouvrir une enquête après plusieurs arrestations et expulsions visant des travailleurs migrants africains “en fonction de leur appartenance raciale”.

En septembre, les autorités ont reconnu avoir arrêté entre le 24 et le 25 juin 376 personnes suspectées de crimes liés à la traite d’êtres humains. La majorité ont été expulsées, et 50 d’entre-elles sont restées aux Émirats en raison de l’absence de documents indispensables pour voyager.

Amnesty International, qui a interrogé 18 des personnes arrêtées, affirme qu’elles n’ont pas pu protester contre leur expulsion et qu’elles ont été maltraitées par les autorités.

Dans son communiqué, l’ONG a déclaré que “En arrêtant et en expulsant arbitrairement des centaines d’Africain(e)s de manière collective, ciblée en fonction de leur appartenance raciale et sans garanties d’une procédure régulière, les Émirats arabes unis ont enfreint plusieurs dispositions du droit international (…) Tous ont décrit la même pratique de sélection à caractère raciste lors des interpellations, notant que les personnes arrêtées étaient quasiment toutes noires”.

La directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International indique que “les autorités émiriennes doivent enquêter sur ces actes consternants en vue de restituer rapidement aux victimes leurs biens et de leur fournir des réparations pour le traitement honteux qui leur a été infligé avant leur expulsion”.

Les Émirats, dont l’économie repose essentiellement sur une main d’oeuvre à bas coût venant principalement d’Asie et d’Afrique et logée principalement dans des camps ou des résidences fermées, n’a pas réagi suite à ce communiqué.

Par Kady Kane